Louise Dumont vit et travaille à Paris. Diplômée de l’ENSAAMA, elle est artisan-laqueur et restauratrice. Mais c’est en tant que photographe et plasticienne qu’elle officie au sein du collectif artistique Action Hybride.
Sensible à l’œuvre d’Antoine d’Agata, Berlinde de Bruyckere et Francis Bacon, le butoh et la danse contemporaine en général, le corps - nu, brut - est au cœur de son motif photographique. La chair comme ombre et matière pour sculpter.
Louise Dumont scrute, entaille, détaille, met en lumière des particularités épidermiques que certains appelleraient imperfections : cicatrices, cellulite, vergetures, rides, hématomes, éphélides... Elle aime tendre vers l’abstraction en s’approchant au plus près de son objet, et en bouleversant la lecture originelle de l’image. Désir que l’œil se trouble, se perde dans un amas de tissus, de muscles et de graisses, que les organes deviennent indéfinissables et le genre imprécis.
Avec les corps sans visage de la série « D’en bas, je m’y courbe » (2015-2019), créatures aux formes et aux couleurs propres, charnus ou squelettiques, titanesques, flexibles et meurtris, à la peau opaline ou mordorée, elle crée une identité universelle, un corps commun dans lequel chacun.e peut se projeter. La chair mise à nue, photographiée, noème du « ça a été », se veut aussi garante poétique de l’égalité face à la mort, tel un memento mori.
C’est là un thème que l’on retrouve en filigrane au sein de ses différentes séries : « Tors.e » (2018) reprend l’imagerie de la sculpture antique, les « Vanités » (2020) rappellent les œuvres de J.P Witkin qui l’ont marquée plus jeune, et ses autoportraits « Je me photographie donc j’existe » qu’elle réalise depuis une dizaine d’années.
Rarement pratiqué à visage découvert, l’autoportrait est en effet récurrent dans son travail. Elle use d’artifices et de procédés tels que masques, maquillage-camouflage, textures, exercice qui s’agrémente souvent de hasard et de métamorphoses imprévues. Une subtile alchimie entre danse et lumière stroboscopique lui permet de saisir le mouvement au vol et ainsi de multiplier ses « moi ». Entre calcul et abandon, spontanéité et patience, résonne une sorte de transcendance, vestige presque immatériel de son passage terrestre.
Louise Dumont s’aventure également vers d’autres supports et médiums tels que la mise en scène de performances avec des danseur.ses, le stop motion, la vidéo, la sculpture. Ses œuvres ont été exposées lors d’expositions collectives en France et à l’étranger, notamment à Paris, Berlin, Dublin, Venise et aux Etats-Unis.
Exposition de Laurence Verdier à l'Espace Cremerie
273 rue de l'Église 74190 Passy
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